OSR Tensift

Le bassin versant du Tensift est situé dans la région de Marrakech au centre du Maroc. D’une superficie d’environ 20.000 km², il comporte principalement deux zones au fonctionnement hydrologique contrasté. Au sud du bassin, le versant nord de l’Atlas culmine à plus de 4000 m d’altitude est abondamment arrosé et enneigé (jusqu’à 600 mm/an). Ces montagnes représentent le « château d’eau » d’une vaste plaine située en aval caractérisée par un climat semi-aride (précipitations de 250 mm/an). Cette plaine est utilisée pour l’irrigation, notamment dans la plaine du Haouz autour de Marrakech (2000 km²), et une céréaliculture pluviale est pratiquée sur le reste des terres (plus oliviers et agrumes principalement). Les ressources en eau de la région sont soumises à de fortes tensions sous l’effet des changements climatiques déjà observés (sécheresses plus fréquentes), de l’usage croissant pour l’irrigation et pour le développement de la ville de Marrakech avec comme résultante une baisse continue du niveau de l’aquifère.

Dans ce contexte, le Laboratoire Mixte International (LMI) TREMA (Télédétection et Ressources en Eau en Méditerranée semi-Aride) réalise depuis plus de 15 ans des recherches sur le fonctionnement hydrologique de ce bassin considéré comme représentatifs des bassins semi-arides, en mettant l’accent sur l’usage de la télédétection. Ces recherches s’appuient sur des observations au sol comprenant :

  • Un dispositif propre au LMI, géré conjointement par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’Université Cadi Ayyad, UCAM) comprenant un réseau d’une douzaine de stations météorologiques automatiques, dont deux stations nivales, mis en place depuis 2002, réparties dans la plaine du Tensift et dans le sous-bassin versant montagneux du Rheraya. Nous installons aussi annuellement depuis 2002 deux à trois expériences de mesures de flux d’eau et d’énergie (méthode d’eddy correlation ou de scintillométrie) dans des parcelles agricoles pour étudier leur fonctionnement hydrique des cultures (blé irrigué ou pluvial, oliviers, agrumes).
  • A ces mesures s’ajoutent celles réalisées historiquement par les organismes de gestion locaux qui participent à l’observatoire. L’Agence de Bassin Hydraulique du Tensift (ABHT) fournit ainsi les mesures de débit des principaux oueds de l’Atlas, des mesures piézométriques de la nappe du Haouz ainsi que des données pluviométriques, l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Haouz (ORMVAH) et Direction de la Météorologie Nationale (DMN) fournissent des données météorologiques.
  • En complément de ces observations, l’équipe réalise plus ponctuellement des mesures géochimiques et isotopiques sur l’eau et des suivis d’occupation du sol et de biomasse sur la végétation cultivée. Nous disposons aussi d’une base de données d’images satellitaires comprenant notamment quelques séries temporelles haute résolution spatiale et temporelle depuis 2002 (SPOT, Landsat, Formosat à raison d’une dizaine d’images par saison agricole).

Contacts :

Plus d'actualités

SNO Tourbières

Le Service National d’Observation Tourbières, labellisé SNO en 2011 par le CNRS INSU-SIC est un réseau de quatre sites instrumentés choisis selon un gradient altitudinal et d’anthropisation (cf tableau ci-dessous). Il est piloté par l’OSUC (Observatoire des Sciences de l’Univers en région Centre, www.univ-orleans.fr/osuc) et l’ISTO (Institut des Sciences de la Terre d’Orléans, www.isto.cnrs-orleans.fr/, pour […]

OMERE

OMERE (Observatoire Méditerrannéen de l’Environnement Rural et de l’Eau), copiloté par l’UMR LISAH (INRA, IRD, Montpellier SupAgro), Hydrosciences Montpellier (CNRS, IRD, Univ. Montpellier), l’INAT (Tunisia) et l’INRGREF (Tunisia), est un observatoire composé de deux bassins versants élémentaires, Roujan (Occitanie, France) et Kamech (Cap Bon, Tunisie). Parmi les changements globaux affectant les hydrosystèmes cultivés et naturels, […]

OHMCV

L’OHMCV (Observatoire Hydrométéorologique Méditerranéen Cévennes-Vivarais, http://www.ohmcv.fr/), labellisé Observatoire de Recherche en Environnement en 2002 puis Service d’Observation par l’INSU depuis 2006, est piloté par l’Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE) de Grenoble en collaboration avec plusieurs laboratoires du CNRS et des Universités d’Avignon, Clermont-Ferrand, Grenoble, Montpellier, Nice, et Toulouse ainsi qu’avec l’Ecole des Mines d’Alès, […]

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