Observatoire Réal Collobrier

Observatoire Réal Collobrier

Contexte scientifique

Le bassin versant expérimental du Réal Collobrier est un site de référence sur la connaissance de l’hydrologie en milieu méditerranéen forestier. Le Real Collobrier est un affluent du Réal Martin et un sous-bassin du Gapeau, situé sur la façade méditerranéenne dans la commune de Collobrières (département du Var), à l’extrémité Ouest du massif montagneux des Maures, à 20 km au nord-est de Toulon, en France. Il est constitué d’un ensemble de sous-bassins jaugés, emboités ou contigus, de 1,5 à 70 km². Il repose sur un socle composé de roches métamorphique (gneiss, schistes, phyllades) et de sols principalement argilo-sableux plus ou moins caillouteux à épaisseur variable. Il est pourvu d’une végétation méditerranéenne (châtaigneraies, chênes lièges et vert, maquis) et de vignobles dans les basses vallées. Le climat est de type méditerranéen humide avec une sécheresse très marquée et des précipitations de fortes intensités (précipitations moyennes annuelles de 750 mm à 1 200 mm et débits records enregistrés de 15 m³/s sur le petit bassin du Rimbaud, de 1,5 km², et 175 m³/s sur le bassin du Pont de Fer, de 70 km², à l’exutoire du bassin).

Résumé

Version PDF

Année de départ : données hydrométéorologiques depuis 1967

Localisations : commune de Collobrières, à l’extrémité Ouest du massif montagneux des Maures, à 20 km au nord-est de Toulon

Mots clés : climat méditerranéen, schiste, forêt méditerranéenne, crues rapides, précipitation

Base de données : https://bdoh.irstea.fr/REAL-COLLOBRIER/

Site web : https://www6.paca.inrae.fr/recover/Nos-infrastructures/Le-BVRE-du-Real-Collobrier

Responsable :
Patrick ARNAUD

Questions scientifiques

Créé en 1966 à l’initiative du Ministère de l’Agriculture, l’objectif initial de cet observatoire est d’améliorer la connaissance des phénomènes hydrologiques particuliers aux régions méditerranéennes. Les objectifs scientifiques portent sur l’étude de l’environnement climatique méditerranéen avec plusieurs composantes importantes :

  • Les crues éclair,
  • La disponibilité de la ressource en eau,
  • Les interactions végétation-cycle de l’eau,
  • La connaissance spatiale et temporelle des processus hydro-météorologiques.

Ces axes de recherche interdisciplinaires font appel à l’hydrologie, la physique des sols, la géomorphologie, l’hydrogéologie, l’hydrobiologie, la biochimie et la télédétection.

Sites et variables mesurées

Depuis 1967, l’observatoire dispose d’une instrumentation permettant la mesure de paramètres hydrologiques et météorologiques à différentes échelles d’espace et de temps. La collecte de variables météorologiques comprend la pluviométrie (15 postes pluviographiques sur 100 km²), ainsi qu’une station climatologique pour les mesures de température, humidité, radiation, direction et vitesse du vent. Les mesures de flux d’eau à l’exutoire sont réalisées grâce à 7 stations de contrôle de débits (1,5 à 70 km2) depuis 1967. Plus récemment les températures de l’eau sont mesurées aux 7 stations hydrométriques et 2 sondes multi paramètres mesurent le pH, le redox, la turbidité et la conductivité en continu depuis 2016. Un préleveur échantillonneur est utilisé pour l’analyse chimique des eaux (anions, cations). Des sondes d’humidité sont installées sur 3 sites (6 sondes en tout). Deux sous-bassins, Rimbaud (gneiss, maquis) et Vaubarnier (sols plus profonds) montrent des différences de comportement très marquées en période de crues. Le bassin du Rimbaud dont la végétation a été détruite à près de 85% par un incendie en 1990 est devenu un site privilégié pour l’étude des modifications du comportement hydrologique engendrée par la modification de la végétation.

Observatoire phare de l’hydro-climatologie depuis 1967, plus de 50 ans de données d’observation permettent une analyse des tendances climatiques avec une augmentation des durées et sévérité des périodes d’étiage.

Partenaires et informations complémentaires

Le site est géré par l’INRAE.

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