Observatoire OMERE

Observatoire OMERE

Contexte scientifique

L’Observatoire franco-tunisien OMERE (Observatoire Méditerranéen de l’Environnement Rural et de l’Eau) comprend deux bassins versants cultivés méditerranéens : Kamech en Tunisie et Roujan dans le Languedoc, en France. Ces deux bassins versants élémentaires (2,63 km² pour Kamech et 0,91 Km² pour Roujan) sont caractéristiques du climat méditerranéen marqué par une forte variabilité inter-annuelle des pluies et une forte évapotranspiration de référence. Ces bassins se développent à basse altitude (environ 100 m) sur des formations sédimentaires molassiques tertaires : grès et marne à Kamech, limons calcaires à Roujan. L’occupation du sol majoritaire est la viticulture pour Roujan et la culture des céréales pour Kamech (blé, orge, avoine).

Les sites sont représentatifs d’un contexte social et humain, où les actions anthropiques sur le milieu sont anciennes et généralisées, et subissent actuellement des évolutions considérables (intensification des productions agricoles dans les régions favorables, déprises dans les régions non favorables, augmentation des pressions sur les ressources, aménagements hydro-agricoles ou de conservation du milieu) liées notamment à un accroissement rapide de la population.

Résumé

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Année de départ : 1992

Localisation : Kamech, à l’est de Tunis. Roujan à l’ouest de Montpellier

Mots clés :  climat méditerranéen, formations sédimentaires, agrosystèmes, pratiques agricoles, érosion, évapotranspiration, hydrologie, propriétés du sol

Base de données :
https://www.obs-omere.org/fr/donnees

Site web :
https://www.obs-omere.org/

Responsables :
Jérôme MOLÉNAT (Roujan),
Rim Zitouna (Kamech) et
Damien RACLOT (Kamech)

Vue aérienne des bassins versants de Kamech (Tunisie) et de Roujan (France) de l’observatoire OMERE, avec des zooms sur les principaux dispositifs et équipements de mesure et d’observation.
Vue aérienne des bassins versants de Kamech (Tunisie) et de Roujan (France) de l’observatoire OMERE, avec des zooms sur les principaux dispositifs et équipements de mesure et d’observation.

Questions scientifiques

OMERE s’est initialement construit autour des questions scientifiques suivantes :

  • Quel est l’impact de l’occupation du sol et du changement environnemental sur les régimes et les bilans hydrologiques des bassins versants élémentaires méditerranéens ?
  • Quelles sont la dynamique et l’intensité de l’érosion associée ?
  • Quel est l’impact des activités humaines sur le devenir et l’écodynamique des phytosanitaires utilisés en agriculture ?

OMERE vise à développer une modélisation hydrologique distribuée en milieu cultivé qui permette la simulation des impacts de scénarios d’aménagement et d’utilisation des sols dans les milieux cultivés.

Sites et variables mesurées

OMERE repose sur l’acquisition conjointe à moyen et long terme d’observations de variables hydrologiques (débit rivière, humidité des sols, profondeur de nappe) et météorologiques, des processus d’érosion physique et chimique des sols, de l’évolution de la qualité des eaux superficielles et souterraines, et de l’évolution spatio-temporelle des actions anthropiques (occupation du sol, aménagements hydro-agricoles, pratiques agricoles et d’usage de l’eau, prélèvements d’eau, …).

OMERE développe sur ses deux bassins, Kamech et Roujan, une stratégie d’observation avec emboîtement d’échelles depuis la parcelle jusqu’au bassin versant élémentaire en passant par des sous-bassins versants intermédiaires. Le dispositif comprend des stations débitmétriques et météorologiques, des tours de flux, des sondes in situ pour la qualité de l’eau, des préleveurs automatiques de l’eau de surface, des piezomètres et des turbidimètres. L’emboîtement d’échelle vise à mieux comprendre les processus, leurs dynamiques et leur variabilité au sein du bassin versant et ainsi relier ces observations aux opérations agricoles, elles-mêmes réalisées au niveau des parcelles.

Partenaires et informations complémentaires

Le pilotage et le suivi de l’observatoire sont assurés par un consortium franco-tunisien composé de l’UMR LISAH (Inrae, IRD, Institut Agro), de HSM – Hydrosciences Montpellier (CNRS, IRD, Université de Montpellier), de l’INAT (Tunisie) et de l’INRGREF (Tunisie).

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