Observatoire Draix-Bléone

Observatoire Draix-Bléone

Contexte scientifique

L’observatoire Draix-Bléone est situé dans les Alpes de Haute-Provence, près de Digne-les-Bains dans le sud-est de la France. Huit bassins versants d’une surface de 0,0013 à 34 km² sont instrumentés en rives gauche (site de Draix) et droite (site du Galabre) de la Bléone. Ils sont situés dans un contexte montagneux (800 à 2 300 m d’altitude) et dominés par des roches sédimentaires et en particulier les marnes noires du Jurassique très vulnérables à l’érosion (« terres noires »).

Le climat est de type montagnard-méditerranéen avec une pluviométrie moyenne de 800 mm, des hivers froids et des orages estivaux intenses.

L’occupation du sol varie le long d’un gradient allant de sols inexistants à une couverture forestière reconstituée à partir de la fin du XIXème siècle par les services de Restauration des Terrains de  Montagne (RTM). Les ravines visibles dans le paysage actuel témoignent de la période de surexploitation agricole que cette région a subi avant les opérations de RTM.

Résumé

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Année de départ : 1983 puis 2007 pour les bassins versants du Galabre et Bouinenc

Localisation : Alpes-de-Haute-Provence, dans la vallée de la Bléone, près de Digne dans le Sud-Est de la France

Mots clés : climat méditerranéen de montagne, marnes, érosion, hydrologie, géomorphologie

Base de données : https://bdoh.irstea.fr/DRAIX/

Site Web : https://oredraixbleone.inrae.fr/observatoire/

Responsables :
Caroline Le Boutellier et
Cédric Legoût

Questions scientifiques

L’observatoire Draix-Bléone a pour objectif principal d’étudier et améliorer la compréhension des processus hydrologiques et érosifs de montagne. Les thématiques scientifiques développées concernent :

  • Les flux d’eau et leur chemin dans les bassins,
  • Les processus d’érosion et de transport des sédiments fins et grossiers le long des versants et dans les lits,
  • L’estimation des stocks et flux de carbone dans les sols et dans la roche, sous forme organique ou minérale,
  • La dynamique végétale et ses interactions avec les processus géomorphologiques,
  • Le rôle joué par la variabilité spatiale et temporelle des précipitations sur les processus hydrologiques et sédimentaires.

Sites et variables mesurées

Les instruments sont distribués sur 8 bassins : Roubine (0,013 km2), Moulin (0,09 km2), Francon (0,73 km2) et Laval (0,86 km2) sont situés sur des marnes noires et inclus dans le bassin de moyenne échelle du Bouinenc (22km²), puis le Brusquet (1,07 km², reforesté) et enfin le bassin de moyenne échelle du Galabre (20 et 34 km²). 

Chaque bassin est équipé de stations météorologiques et hydrologiques à l’exutoire et de capteurs dans le sol permettant l’acquisition à haute fréquence de données : météorologiques, pluviométriques, hydrologiques (températures de l’eau, hauteurs d’eau et débits), sédimentaires (turbidité, concentration de matière en suspension, volume de sédiments déposés dans les plages de dépôt à chaque crue), hydrochimiques (conductivité électrique, ions majeurs), ainsi que des données sur le sol (températures et humidité des sols, piézométrie). Des suivis de données spatiales permettent de suivre l’évolution de la végétation et de la topographie des versants et des lits de rivières.

Partenaires et informations complémentaires

Le suivi de l’observatoire est cogéré depuis 2008 par les unités de recherche INRAE  ETNA (Érosion torrentielle neige et avalanches, Grenoble), EM (UR Écosystèmes Montagnards, Grenoble) et par l’IGE (Institut des Géosciences de l’Environnement, CNRS/Université de Grenoble). Un GIS composé de près de 20 unités de recherche fédère les différentes équipes impliquées dans l’observatoire et permet des échanges pluridisciplinaires. Des projets collaboratifs impliquent des équipes britanniques et suisses. L’observatoire est labellisé Service National d’Observation (SNO) depuis 2021.

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